HIELZAS

LE ROZIER

12 juin 2016 - Hielzas - Le Rozier

Nous quittons le gîte, avec un troupeau de moutons guidé par un vieux pâtre. Piste d’abord, puis sentier qui s’enfonce et descend ans le Serre de Bourédon. Franchissement de la route, et remontée jusque « Les Bastides ». Reprise d’un sentier charmant à travers bois, puis piste, et sentier à forte pente.

La Chapelle d'Hielzas

Ecomusée à Hielzas

Berger et troupeau

Le sentier dans
le ravin des Eyguières

Si vous n'êtes pas ici,
vous êtes....

Les Bastides

Croix à St Pierre des Tripiers

Grotte de l'Homme mort

Le Rocher de la Poule

Les Arcs de Saint Pierre

Nous croisons d’autres randonneurs qui vont jusqu’à Meyrueis. Dure grimpette jusqu’à Saint-Pierre-des-Tripiers où nous faisons une halte troublée par un essaim de marcheurs du dimanche, plus volubiles uns que les autres. Nous les laissons partir, et les suivons jusqu’à La Viale. Sont-ce nos yeux fatigués qui ne voient pas le crossing sur un panneau de signalisation ? En tout cas, nous voilà partis sur la route goudronnée qu’il nous faut remonter en sens inverse pour aller en direction des Arcs de Saint Pierre. L’endroit est indiqué protohistorique, et là, nous trouvons des spécimens de randonneurs que nous qualifions de « girouettes parlantes », zébulonesques, et hystériques, mettant un souk pas possible, parce qu’ils ont perdu les balises …. Nous descendons dans un encombrement de roches disparates, et atteignons les magnifiques arcs de pierre, comportant quelques curieuses grottes. Les « girouettes » rappliquent, nous prenons la fuite en une descente vertigineuse qui nous amène à une longue piste montant et nous conduit au village de Castagnes, où nous prenons notre repas de midi, sur les marches d’un vieil escalier de maison.

Le site protohistorique

Vestiges du site protohistorique

Maisons à Cassagnes

La Roca de los Lobos

Vue des Gorges de la Jonte
et la corniche du Causse Noir

Au dessus des gorges de la Jonte

Nous assistons alors à un défilé pédestre, dont la plupart des membres, louchant sur notre bouteille de "tupinou", portent un chapeau vert. Il s’agit, sans doute, d’un rite ancien où le marcheur est adoubé par ses pères ; le chapeau fluo est une sortie de gyrophare qui permet de localiser le sujet… Ce rassemblement, avec marabout et bouts de lacets, est spectaculaire, évoquant une sorte de kermesse forestière héroïque. Nous voici, entourés de ces virevoltants spécimens, sur la sente menant au Balcon du Vertige, le Vase de Chine et le Vase de Sèvres, et si l’on passe tard le soir, on peut même voir le vase de nuit ! L’à-pic est saisissant, et le sentier continue parfois sur la corniche. La cohue est gigantesque dans les goulets d’étranglement et presque cheminées. Certains s’accrochent à ce qu’ils peuvent, tels les morpions de la chanson !
Ayant pris du recul, nous avons le temps d’apercevoir quelques gypaètes barbus magnifiques d’aisance, ainsi que des vautours fauves planant majestueusement, près de ces rochers impressionnants. Nous découvrons le village troglodyte et le rocher de Capluc, avant d’atteindre le village du Rozier et le bar du Gévaudan, où nous commandons une bière presto.

Vue du sentier

Abri sous le rocher de Capluc

Le Rozier

Superbe vue sur le Tarn

Le did'rock café au Rozier

La parenthèse Didrock

Téléphonons au propriétaire du bar Le Didrock qui est sensé nous proposer un gîte pour la nuitée. Nous apprenons que celui-ci est tout près et nous nous rendons derechef dans son estaminet. Nous sommes accueillis par la voix d’Elvis. Les présentations sont rock’n’rollo-courtelinesques, et nous prenons l’entière mesure du personnage. Il nous conduit un pâté de maisons plus loin, dans un minuscule appartement qui aurait plu au grand Victor Hugo ou à Eugène Sue pour y situer un remake Les Misérables ou Les Mystères de Paris. Nous faisons connaissance des lieux d’où émerge une forte odeur de renfermé. Nous n’avons pas tout découvert du premier coup, le suspens ayant été savamment entretenu…
Ce rocker new age, affable, nous propose un fructulum avec les charcuteries qu’il réalise, et une omelette aux truffes, accompagnée de frites. Il n’est pas belge, il est d’ici et pas d’ailleurs… Ce repas, très convenable, est absorbé sur un fond musical de rockabilly ancien que seuls les initiés peuvent apprécier, tandis que quelques prochtrons digressent au bar - On y a même entendu le "Cast Iron Arm" de Peanuts Wilson !!!
Nous prenons congé de notre hôte, et regagnons le gîte où nous avons déjà failli être enfermés dans l’après-midi, sauvés in extremis  par le Cerbère rock’n’rollesque. A l’heure du sommeil, nous mesurons l’étendue des dégâts, entr’autres une chasse d’eau à l’écoulement sans fin, qu’il faut maîtriser en fermant le robinet d’arrivée d’eau. Cette première affaire réglée, nous nous endormons sous des couvertures d’un autre âge.
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